2022 : un jardin d’abondance !

Abondance au potager
de belles récoltes tout l’été

2022 : un jardin d’abondance ! C’est vraiment comme ça qu’on pourrait qualifier le jardin cette année. Cette année se place sans conteste sous le signe de l’abondance et de l’exubérance. En effet, que de récoltes, de fleurs, de feuilles ! Elle n’est d’ailleurs pas terminée, puisqu’au moment où j’écris ces lignes, les récoltes de figues, de noix, de pommes vont bon train. Et je ne parle pas des récoltes de fruits sauvages qui vont commencer. En effet, églantiers, aubépines et pruneliers croulent sous les cynorhodons, les cenelles et les prunelles. Pourtant, rien ne laissait présager une aussi belle année. Il y a eu de bonnes gelées au printemps, et un été particulièrement chaud et sec. L’ornemental ne fut pas en reste, les massifs sont restés très exubérants, même au plus fort de la sécheresse.

Oui, cette année, le jardin fut un jardin d’abondance. Cela détonne un peu avec ce qu’on a pu voir ici et là, des jardins brûlés par le soleil et la sécheresse. Je dois dire que nous sommes nous-mêmes un peu surpris de voir comment le jardin a particulièrement bien encaissé cet été redoutable. Il faut dire aussi que nous mettons tout en œuvre depuis des années pour limiter les dégâts et stocker l’eau.

Le rôle des arbres

Ici, on a planté des arbres et on continue à en planter. Ce qui sauve le jardin, ce sont bien les arbres qui commencent à prendre une belle ampleur et qui ombrage le jardin aux heures les plus chaudes. Pas question cependant de planter trop serré, il ne s’agirait pas de transformer le jardin en sous-bois. En jouant avec les espèces, on arrive à avoir un jardin suffisamment lumineux, tout en étant protégé de l’ardeur du soleil estival. Et sur le potager, c’est le même constat. Les parcelles à l’ombre aux heures les plus chaudes sont les plus productives. Sur les parties les plus ensoleillées, il faut que les arbres poussent encore un peu. Pas des arbres trop grands, mais des pêchers, c’est parfait. Evidemment, la taille reste importante pour trouver le bon équilibre entre trop d’ombre ou pas assez. Du coup, on a eu de tout ! C’est même la première année depuis longtemps que nous avons eu des choux magnifiques (pommés, rouges, brocolis…).

N’oublions pas non plus le rôle des haies qui entourent le jardin. Elles commencent à être bien hautes et au printemps, elles protègent tout le verger des vents du nord et de l’est. Résultat, un impact des gelées bien moins fort.

Le paillage
Abondance au jardin d'ornement
Exubérance jusqu’en automne

Autre élément clé : le paillage ! Des années qu’on paille avec tout ce qu’il est possible d’utiliser. De la paille, du foin, des feuilles, du broyat d’arbres, des tontes de gazon. Avec 20 à 30cm de paillage par endroit, le sol reste frais pendant très longtemps. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas arrosé, sur le potager notamment, mais on s’y est mis assez tard. Car quand il ne pleut pas, au bout d’un moment ça sèche même sous le paillage surtout quand le massif est exposé au soleil. Bon, il faut aussi être honnête, nous avons eu au cours de l’été de gros orages qui ont fait tomber des trombes d’eau sur le jardin. Mais avec les paillages, et le fait que la plupart des tontes des allées ne sont pas ramassées mais laissées au sol, il n’y a pas eu de ruissellement. L’eau a donc pu pénétrer dans le sol. Un système de petites tranchées bien cachées par la végétation a sûrement aidé aussi à une bonne pénétration de l’eau.

Ce paillage laissé au sol depuis des années fait qu’il n’y a pas eu une seule crevasse, telle qu’on en voyait lors des sécheresses passées. Ombrage, paillage, même l’herbe est restée verte. Seules les zones les plus exposées ont grillé. Autre point important, on a beaucoup moins tondu. La tondeuse n’a été de sortie que quand on avait des invités à la maison. L’herbe plus haute a probablement contribué aussi à limiter les dégâts. C’est une certitude : pas de jardin d’abondance sans paillages abondants !

L’arrosage

Cette année, nous avons récolté toutes nos eaux sales de cuisine. Cela nous a permis de réaliser la quantité astronomique d’eau qu’on utilise dans sa cuisine, sans s’en rendre compte. Le principe est simplissime : une bassine dans l’évier, qu’on vide dans des arrosoirs dès qu’elle est pleine. Cela a permis d’arroser des massifs entiers ! On a ramassé chaque goutte ! Du lavage des mains, au lavage des fruits et légumes en passant par la vaisselle, c’est fou ce qu’on utilise ! En pleine période de conserves, où il faut laver des kilos de fruits, c’est pas loin de 50l par jour voire plus, c’est dingue comme on ne se rend pas compte, quand c’est si simple de tourner un robinet ! Alors oui, c’est beaucoup de manip, mais un jardin d’abondance, ça se mérite !

Les réserves sont pleines !
Abondance  : de quoi passer l'hiver !
Les réserves sont pleines ! Il y a la même chose à la cave…

Qui dit abondance, dit gestion de cette abondance. Nous avons passé notre été à faire des conserves que nous retrouverons avec bonheur tout au long de l’hiver. Des bocaux de compotes ou de fruits au sirop en tous genres : cerises, amélanches, prunes, poires, pommes. Des ratatouilles, de la sauce tomates, des confitures… Et puis nous allons commencé à stocker à la cave les variétés de pommes de conservation. Nous avons un pommier notamment, dont j’ignore le nom car il était là quand nous sommes arrivés. Ses pommes se ramassent fin octobre. Elles sont un peu acides mais deviennent délicieuses à partir de janvier et se conservent jusqu’en avril. Niveau consommation d’énergie, on a des panneaux solaires, donc, en faisant cuire et stériliser tout ça l’après midi, au moment de plus forte production, ça ne nous a quasiment rien coûté.

Un grand merci à Dame Nature pour ces belles récoltes et aussi ce soleil (malgré tout) ! Gratitude…

 

 

 

 

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