La permaculture au jardin, c’est la méthode qui va permettre de concevoir un jardin durable. Et un jardin durable, c’est un jardin productif, qui ne génère que des déchets recyclables. Il est résilient et économe en intrants (c’est à dire tout ce qui vient de l’extérieur : énergie fossile, terreaux, paillages…).
Des principes de la permaculture (exposés dans l’article Comprendre la permaculture), on peut tirer les éléments suivants, pour l’aménagement du jardin :
Les principes
1 : observer et interagir :
Bien observer le lieu. On regarde d’où vient le vent, la pluie… On regarde l’exposition et on agit en conséquence, en plantant des haies par exemple, et en plantant les végétaux aux endroits les plus appropriés.
2 : collecter et stocker l’énergie
Dans ce principe se trouve la récupération de l’eau de pluie. On peut y intégrer aussi les soins des sols (les enrichir en humus par diverses pratiques), et la mise en place de systèmes pérennes (jardin forêt, verger…)
3 : créer une production
Produire des fruits, des légumes, des fleurs, des plantes médicinales, des épices…
4 : appliquer l’auto régulation et accepter la rétro action
Eviter les mauvaises pratiques pour permettre au jardin de fonctionner correctement et naturellement à travers le temps. Exemple : la bouillie bordelaise, utilisable en agriculture bio finit par empoisonner le sol. Celui-ci mettra des années à s’en remettre.
5 : utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables
Utiliser son compost, faire son paillage (feuilles mortes, foin, massif de graminées…), arroser avec l’eau de récupération, échanger des plantes, des récoltes avec les voisins…
6 : ne pas produire de déchets
Tous les déchets produits sont recyclables et recyclés. C’est aussi éviter de gaspiller…
7 : partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails
Regarder la fonctionnement de l’ensemble du terrain afin d’organiser le jardin de la manière la plus cohérente possible. Où planter les haies ? Où creuser la mare ? Comment faire que tout les éléments s’ intègrent bien dans l’ensemble.
8 : intégrer plutôt que séparer
Faire en sorte que les divers éléments s’emboîtent en se complétant plutôt que de créer des espaces ayant chacun son rôle.
9 : utiliser les solutions à petite échelle et avec patience
Ce principe signifie qu’il ne faut pas se lancer tout de suite dans un projet immense, car c’est le meilleur moyen d’être déçu et potentiellement d’échouer. Il faut commencer petit, puis agrandir peu à peu et donc, faire preuve de patience…
10 : utiliser et valoriser la diversité
Faire en sorte qu’un élément ait plusieurs fonctions. Ainsi, un massif peut être conçu à la fois pour être beau, mais aussi pour favoriser la biodiversité, y abriter des espèces comestibles, limiter l’érosion, générer son propre paillage…
Faire en sorte qu’une fonction puisse être tenue par plusieurs éléments. Par exemple, le recyclage des déchets peut se faire par des poules, un bac composteur ou le paillage des massifs.
11 : utiliser les interfaces et valoriser les éléments de bordure
Utiliser les verticalités. Là, on peut faire pousser des grimpantes à floraison estivale dans des arbustes à floraison printanière, des grimpantes fruitières dans des haies ornementales, créer des haies à plusieurs niveaux…
Créer des lisières. En créant une bande herbacée devant une haie, pour permettre un étagement de la végétation et donc plus de biodiversité. Installer des allées tortueuses plutôt que droites permet d’accueillir plus de plantes…
12 : utiliser le changement et y réagir de manière créatrice
Penser à l’évolution du jardin dans le temps ! Pour planter un arbre qui va devenir immense tout près de la maison, qui vous fera trembler à la moindre tempête ou fera trop d’ombre, il vaut mieux y réfléchir à deux fois. Les arbres poussent plus vite qu’on le croit souvent !
Pour résumer
Ces 12 principes permettent de prendre en compte tous les aspect d’un projet afin de mettre en place un vrai projet de permaculture au jardin.
Laisser un commentaire