Alimentation et environnement …

Le lien entre alimentation et environnement n’est pas évident pour tout le monde. Pourtant, notre alimentation a un impact considérable sur le monde qui nous entoure. Notre environnement actuel et sa dégradation sont pour parties le résultat de nos modes de vie et notamment le résultat de notre mode d’alimentation. Alors, que faudrait-il faire ?

Réduire sa consommation de viande …

Il ne s’agit pas de tous devenir végétariens, mais simplement de prendre conscience de se qu’implique la consommation quotidienne de viande.

Plus de la moitié des céréales produites dans le monde servent à nourrir les animaux de boucherie. 70% des surfaces cultivables sur la planète sont utilisées pour produire de la nourriture animales. En France, cela représente 80% des terres cultivables. 91% des terres déforestées le sont pour installer des cultures de céréales à destination de l’alimentation animale. L’industrie de la viande est à elle seule responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre. Pour produire 1 kg de viande de bœuf, il faut 13500 l d’eau, 4900 l pour 1 kg de porc et 4000 l pour 1kg de poulet… il faut 1400 l d’eau pou produire 1 kg de riz et 1200 l pour produire  1 kg de blé.

Avec de tels chiffres (chiffres FAO 2006), on comprend aisément que réduire sa consommation de viande est un geste hautement écologique.

Faut-il devenir végétarien ?

Et là, le vieux débat sur la nécessité de manger des protéines animales va ressurgir. On sait désormais, et de nombreuses études scientifiques l’ont largement prouvées, qu’il est totalement faux de dire que nous avons un besoin impératif de consommer des protéines animales. On entend souvent dire qu’étant omnivores, nous devons manger de tout. Non, être omnivore ne veut pas dire qu’on doit manger de tout, mais qu’on peut manger de tout, ce qui n’est pas la même chose ! Notre organisme est donc parfaitement capable de tirer tous les éléments nécessaires à sa croissance et à son maintien en santé à partir d’une alimentation végétale. Mais faut-il pour autant devenir végétarien ? Libre à ceux qui le souhaitent (comme moi) de le devenir, ce n’est pas l’objet de cet article.  Il suffit simplement de savoir que nous n’avons pas besoin de manger de la viande tous les jours pour être en bonne santé. Une fois cette donnée acquise, vous pourrez réduire sans soucis votre consommation.

Réduire sa consommation de viande, c’est bon pour la santé et bon pour l’environnement.

Manger des produits sains

La plupart des aliments disponibles aujourd’hui, sont issus de l’agrobusiness. Ce ne serait pas un problème en soi, si ces produits n’étaient pas bourrés de pesticides et de conservateurs. Réduire notre impact sur l’environnement, c’est aussi manger le plus souvent possible des aliments issus de l’agriculture biologique.

Cependant,  tout le monde ne peut pas se permettre de manger des produits bio tous les jours. Ces produits restent souvent un peu chers. La mise en place de jardins partagés ou familiaux peut aider à la fois à sensibiliser et à la fois à produire des aliments sains. Quand on a goûté une tomate du jardin, on a du mal à revenir à celles du supermarché. Évidemment, dans la consommation quotidienne d’une famille, ces productions restent anecdotiques. C’est bien dommage, mais c’est quand même mieux que rien. A savoir quand même,  aujourd’hui, des producteurs proposent des produits sains sans forcément être labellisés en bio.

Cuisiner

Une bonne solution aussi pour faire du bien à la planète (et à nous-mêmes), c’est d’éviter les produits transformés. Ils ont utilisé beaucoup d’énergie fossile pour être fabriqués et transportés, et sont pleins de conservateurs. Les produits de base, si possible produits localement et biologiquement, seront bien meilleurs pour votre santé. Ils vont nécessiter que vous vous mettiez à la cuisine, mais ça aussi, cuisiner des produits frais, c’est bon pour l’environnement.

Cuisiner, ça aide aussi à réduire son impact environnemental. Ce la limite les emballages et incite à utiliser des produits de saison, qui n’ont pas fait des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à vous.

ÉDUQUER

Une étude anglaise a montré que les enfants qui ont fait du jardinage dès leur plus jeune âge mange 30% de légumes en plus une fois parvenu à l’âge adulte. C’est assez logique, tout petits, ils ont fait le lien entre les légumes et leur assiette. Ils connaissent les légumes, c’est plus facile pour eux de les acheter par la suite… Si en plus les habitudes alimentaires familiales leur ont fait manger des légumes, ils poursuivent cette habitude alimentaire. Quand on n’a jamais touché un chou de sa vie, qu’on n’en a jamais vu cuisiné et qu’on n’en a jamais mangé, difficile de se dire “tiens, je mangerais bien du chou ce soir !”.

Initier les enfants très tôt au jardin et au jardinage, c’est une bonne façon pour qu’ils fassent le lien entre plantes, le jardin et l’alimentation. Plus grands, ils feront le lien le lien entre une alimentation saine et leur environnement.

Les enfants sont l’avenir. Les sensibiliser le plus tôt possible, les éduquer, c’est leur donner les moyens de réduire naturellement l’impact qu’ils auront sur leur environnement.

Mais pour l’instant, c’est aux adultes que nous sommes de faire des efforts et de montrer l’exemple.

 

Laurent Lafaille
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Jardinier passionné ! Ancien maraîcher, animateur et formateur en agroécologie et permaculture depuis bientôt 15 ans, j’interviens de la crèche à la maison de retraite pour vous faire partager ma passion du végétal. Pour en savoir plus, allez dans la rubrique « à propos » sur la page d’accueil.

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