Comprendre la permaculture

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La permaculture est une méthode de conception d’écosystèmes productifs et résilients. Elle a été élaborée dans les années 70 du siècle dernier (le vingtième) par deux australiens. Elle part du constat que le modèle de développement occidental n’est pas durable. Il engendre la destruction de la biosphère et des écosystèmes. De plus, les êtres humains, pris dans le système consuméristes ne sont pas heureux et se coupent progressivement de leurs racines. Dans le terme « permaculture », il y a plusieurs sens. En effet, « culture », en français comme en anglais, a deux sens. La culture, qui relève du culturel (art et société) et la culture qui relève du cultural (pratiques culturales = pratiques agricoles). Le monde qui nous entoure est la manifestation concrète de la manière dont est façonné notre esprit. Nos pratiques culturales sont le reflet de nos pratiques culturelles. Dit autrement, pour changer le monde, il faut changer notre esprit.

Origines de la permaculture

C’est un agronome américain, CG Hopkins qui employa ce terme en 1910 dans son ouvrage : « Soil fertility and permanent agriculture ». La permaculture ici est la culture permanente du sol. Par les paillages et les techniques de culture sur sols vivants, la culture permanente du sol pour entretenir sa fertilité et donc la pérennité des systèmes agricoles est à l’origine du mot « permaculture ».

Puis vinrent les travaux de Bill Mollison et David Holmgren dans les années 70 qui, avec les écrits du célèbre japonais Masanobu Fukuoka, contribuèrent à l’essor du mouvement à travers le monde. Leurs livres traitaient de l’autonomie alimentaire et des écosystèmes cultivés.  C’est à la suite de leurs travaux que la notion de permaculture humaine a pris son envol et que l’aspect « culturel » s’est ajouté et s’est développé.

 

Domaines d’action de la permaculture

 

Permaculture : les champs d'action
La fleur permaculturelle

Pour beaucoup de personnes, la permaculture se réduit à des techniques agro-écologiques. Pourtant, il s’agit d’un tout beaucoup plus vaste. Il englobe tous les aspects du quotidien en un ensemble cohérent, qui met l’individu en phase avec la nature et avec les autres.

On représente souvent les principes de la permaculture sous la forme d’une fleur, la fleur permaculturelle. Au cœur de la fleur, se trouvent les 3 principes fondamentaux. Ce sont les bases éthiques de la permaculture. Comme la démarche permaculturelle s’applique à tous les aspects de notre vie, on peut dire qu’il s’agit d’une philosophie et d’un art de vivre.

A cette base éthique, s’ajoutent une douzaine de principes fondamentaux, que certains permaculteurs déclinent plus ou moins selon leurs ressentis.

Autour de ce cœur qui regroupe l’éthique et les principes, la fleur de la permaculture déploie ses sept pétales. Ils représentent chacun un domaine. Pour chacun, à sa mesure et selon sa compréhension des choses, chaque personne engagée dans une démarche permaculturelle essaie de participer.

La base éthique

1 – Être attentif à la Terre : respecter l’environnement, développer des écosystèmes productifs et résilients, veiller à son impact environnemental et réduire son empreinte carbone.

2 – Être attentif à l’Humain : prendre soin de soi et des autres, de sa santé, de sa manière d’agir et d’interagir avec les personnes qui nous entourent.

3 – Poser des limites à sa consommation et redistribuer ses surplus : partager et penser à ce qui restera aux générations futures et remettre en cause son mode de vie et de consommation.

Les 12 principes de base

Ces douze principes associés aux trois piliers de la base éthique permettent de créer un véritable mode d’emploi pour créer des écosystème. Le travail de conception d’un projet en permaculture s’appelle un « design ». Pour en savoir plus sur les 12 principes, vous pouvez aller ici.

Pour résumer

Plus globalement, la permaculture est un ensemble de pratiques qui ont pour objectif de créer un mode de production durable (dans le temps) et soutenable (productif en fonction des ressources locales). Ce système reproduit les écosystèmes naturels. Il cherche à fondre le jardin dans son environnement, en respectant la vie sauvage, mais aussi la vie humaine. Quand on répand des pesticides dans les champs, ou du round up sur ses allées, on ne respecte ni l’un, ni l’autre. La permaculture, c’est aussi la « culture permanente du sol ». Et cela s’applique à la fois à la production de fruits et de légumes, mais aussi à toutes les autres cultures de végétaux. Ses principes sont donc applicables aux plantes ornementales.

 

 

Suivre Laurent:

Jardinier passionné ! Ancien maraîcher, animateur et formateur en agroécologie et permaculture depuis bientôt 15 ans, j’interviens de la crèche à la maison de retraite pour vous faire partager ma passion du végétal. Pour en savoir plus, allez dans la rubrique « à propos » sur la page d’accueil.

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