Le design en permaculture

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Le design est très important en permaculture. On pourrait presque dire que c’est ce qui fait qu’un jardin est permaculturel ou qu’il ne l’est pas.

Dans un article prochain, j’expliquerai la tendance à confondre  permaculture et l’agroécologie.  En effet, les techniques qui relèvent de l’agroécologie ou du jardinage écologique, sont souvent anciennes, et étaient utilisées dans le passé. La permaculture elle, est beaucoup plus récente puisqu’elle est née dans les années 1970. La permaculture, c’ est une méthode de conception d’écosystèmes productifs et résilients, qui s’organise autour d’un certain nombre de valeurs. C’est justement cette méthode de conception, qu’on appelle le design.

Créer un design

Le design est indispensable à la création d’un jardin permaculturel. On crée un design pour concevoir un jardin, mais aussi une structure, un lieu de vie, de travail…  Pour cela, on va dérouler toute la méthode de conception, la plus courante étant celle qu’on appelle « OBREDIM ». Cet acronyme signifie : Observation, Bordures, Ressources, Evaluation, Design, Implantation, Maintenance.

Derrière les mots

Chacun de ces mots recouvre une signification particulière.

On commence par observer et regarder comment les espaces sont utilisés, comment ils fonctionnent…  L’observation, c’est un état des lieux, très précis, dont on va tirer des enseignements sur la manière d’agencer l’espace, de l’organiser. Correspondent-ils aux besoins, aux envies des usagers ? Ainsi, on va proposer une organisation qui soit la plus cohérente possible, prenant en compte les besoins, les contraintes et les avantages. Dans un jardin par exemple, en fonction de la nature du terrain, de l’exposition, on choisira la technique agroécologique la plus appropriée. Cela pourra être des buttes (ou surtout pas de buttes), un jardin de lasagnes, un keyhole…

Bordures, cela signifie qu’on regarder « ce qui borde le projet », les bordures physiques (d’un jardin, d’un lieu), mais aussi les bordures humaines. Il s’agit là de toutes les zones de rencontres : des voisins, des partenaires, des associations etc. Ressources, ce sont toutes les ressources du projet : humaines, matérielles, financières. Les ressources intérieures, les ressources extérieures. On va regarder si ces ressources correspondent aux besoins et lister les facteurs limitants. Ensuite, on va évaluer tout ça, c’est à dire trier toutes les informations récoltées jusque là et les organiser pour faire émerger le fil conducteur du projet.

Le design proprement dit

Ce fil conducteur va permettre de travailler sur le design proprement dit. Là, on va écrire, dessiner… travailler sur la concrétisation du projet. Cela va nous amener à l’implantation, la mise en place. Quant à la phase de maintenance, c’est ce qui va permettre au projet de durer dans le temps. On va ajuster, modifier si besoin… Le design n’est pas figé, il doit évoluer avec le lieu, les habitants, il doit être résilient.

Pour conclure

Le design en permaculture, c’est l’ outil qui va permettre de s’assurer que le projet s’inscrit bien dans un écosystème. Il va assurer aux initiateurs du projet que le résultat final sera bien en phase avec leurs besoins, leurs rêves… Et il évoluera dans le temps, avec eux…

Suivre Laurent:

Jardinier passionné ! Ancien maraîcher, animateur et formateur en agroécologie et permaculture depuis bientôt 15 ans, j’interviens de la crèche à la maison de retraite pour vous faire partager ma passion du végétal. Pour en savoir plus, allez dans la rubrique « à propos » sur la page d’accueil.

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